Le banquet d’Halloween

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il y a 4 ans

Léna est une jeune fille pleine de certitudes qui a l’habitude de mener son petit-ami, Flo, à la baguette. Alors qu’ils se rendent à une soirée déguisée pour Halloween dans un manoir, des événements étranges et des comportements inhabituels attirent son attention, mais elle semble être la seule. Il a comme une lueur étrange dans le regard.

C’était un week end aux alentours d’Halloween. Une amie de Flo un peu déjantée, Lola, avait décidé de fêter ses 25 ans dans un manoir. La soirée était déguisée et il ne serait venu à l’idée de personne de venir habillé autrement qu’en sorcière, vampire ou autre monstre d’épouvante de l’imaginaire collectif. Tous avaient trop peur d’attirer les foudres de cette Lola. Flo me l’avait décrite très belle.

J’avais toujours rêvé de me déguiser en squelette, c’était l’occasion. Avant de partir, Flo, qui avait opté pour le sempiternelle costume de Dracula, a passé sa tête dans la porte de la salle de bain :

« Un squelette ? Tu aurais pu trouver plus original… ou plus sexy.

J’ai sans doute eu l’air indignée et prête à m’énerver parce qu’il s’est tout de suite jeté sur moi pour me mordre le cou de ses crocs en plastique. Flo n’aime pas le conflit. Il est adorable et il a les yeux aussi sombres qu’un vrai Dracula. Après une petite crise de fou rire, je l’ai regardé d’un air sévère, traçant au dessus du lavabo mon trait d’eyeliner :

  • Je suis très belle habillée en squelette, c’est Halloween, pas le salon de l’érotisme !

  • Oui, mais tu sais que j’adore caresser tes jambes quand tu es en jupe… ça m’excite.

En disant cela, il avait glissé ses doigts dans mon cou, un air suppliant sur le visage. Il avait plaqué son bassin contre mes fesses et m’avait délibérément fait sentir la bosse qui durcissait dans son pantalon.

  • On est déjà en retard, Flo, c’est pas sérieux.»

Un peu contrarié, il a posé ses lèvres sur mon épaule puis est parti mettre son manteau.

Je me suis assise à la place du conducteur, posant sur la plage arrière le cadeau un peu idiot pour Lola et sur le dessus, la cagoule de mon squelette qui accompagnait le déguisement. La nuit commençait à tomber et j’étais un peu tendue. Je ne connaissais pas beaucoup les amis de Flo. Il a du le sentir puisqu’il a posé sa main sur ma cuisse dans un geste rassurant.

« Ne sois pas inquiète, tout le monde est très sympa là-bas. Et puis…, il a ajouté l’air coquin, si tu veux te détendre, j’ai un antidépresseur prêt à exploser dans le pantalon, il a glissé sa main entre mes cuisses. On dit qu’avoir quelque chose à sucer dans la bouche aide à se détendre.

Je lui ai souri pour ne pas le vexer, mais je commençais à le trouver un peu lourd. Je ne me sentais pas dans mon assiette. Plus la nuit tombait, plus je me sentais apathique et angoissée à la fois. Une sensation très étrange et qui ne s’expliquait pas.

C’était d’autant plus étonnant que j’avais toujours eu un caractère stable, parfois même un peu sévère avec moi-même et les autres. Il est vrai que je jugeais facilement mes pairs ou le comportement vicieux de mon entourage. J’avais en tête la conclusion figée qu’Halloween n’était souvent qu’un prétexte idiot à la décadence morale. Les filles se transformaient selon moi en un lot malsain de prostituée-vampire aguicheuse. Je méprisais leurs gloussements et leur attribuait la lâcheté de croire en une audace ridicule. Halloween m’apparaissait plus comme un désir mal-dissimulé de jouer les salopes. Au contraire, je ne reprochais pas aux hommes de tomber dans leurs panneaux « je veux me faire trousser ce soir », leur admettant une franchise qu’il conservait toute l’année. Mon déguisement de squelette était digne, drôle et dans le thème, en d’autres mots : parfait !

(...)

La voiture a redémarré comme si rien ne s’était passé et après quelques minutes, j'ai réussi à retrouver mon calme, comme par magie. Le voile qui semblait embrumer mon esprit s’est évaporé. J’ai mis ça sur le compte de la route qui défilait et qui m’a calmée. Nous sommes rapidement tombés sur un panneau qui indiquait : « Soirée d’Halloween de Lola ». J’ai respiré amplement plusieurs fois de suite et ai vérifié en me f o r ç a nt au clame la normalité de la situation. C’était Flo. La forêt était une forêt. La voiture était une voiture. La soirée d’Halloween était une soirée.

Nous nous étions échappés de cette route surplombée par les arbres et leurs ombres. Je me sentais déjà un peu mieux et mon souffle était revenu à la normal. Flo a tourné la tête vers moi, et m’a souri. Les yeux sombres, les lèvres charnues, les dents de vampire. Tout correspondait bien, Flo, mon amour, mon chéri aux yeux doux et inquiets.

Nous nous sommes engagés dans une allée dégagée, entourée par des champs en friche. Au loin, on distinguait les lumières aux fenêtres du manoir ainsi qu’une trentaine de voitures garées à côté d’un lac aux airs nauséabonds. Mes nerfs se sont détendus aussitôt. Revoir une présence humaine était réconfortant. Rien ne vaut un Halloween pour réveiller nos vieux démons. La Dame Blanche ? J’en rigolais à présent. Et puis… même si j’en avais rarement besoin, je voulais me faire pardonner :

« Je suis vraiment désolée Flo… Lui ai-je dit en souriant. Tu ne devineras jamais ce qui m’a pris.

  • Vas-y, raconte… me répondit-il avec un sourire encore un peu crispé.

  • J’ai cru que cette femme, dans la voiture, était la Dame Blanche… Lui dis-je en riant.

Il a haussé un sourcil moqueur et m’a pris la main.

  • Rappelle-moi de ne plus jamais te laisser conduire un soir d’Halloween. On y va maintenant ? »

Sans trop comprendre ce qui me passait par la tête, j’ai eu envie de lui faire plaisir, de le rassurer, de prendre soin de lui. Il avait su me comprendre et garder son calme, d’autres n’en aurait pas fait autant. J’ai décidé de me f o r c e r un peu et de me donner à lui comme il le réclamait depuis la salle de bain.

« Attends une petite minute mon chéri… il me semble avoir entendu parler d’un moyen efficace pour se sentir en toute sécurité… je me trompe ?

Son magnifique sourire était franc et ses yeux avaient retrouvés leur brillance teinté d’une touche de candeur vraiment craquante.

  • J’ai dit ça, moi ? Tu as un petit creux, ma chérie ?

  • Oh oui… Dracula… Je suis décidée à m’occuper de toi, tu vas voir, j'avais dit ça en m’exaspérant moi-même, me prenant au jeu débile que je condamnais plus tôt. C’était pour lui faire plaisir, allons bon !

J’ai posé ma main sur son sexe qui était déjà dur comme la pierre. J’ai défait les attaches de nos ceintures et lui-même en a profité pour reculer son siège et baisser son dossier. Doucement, j’ai déboutonné son pantalon noir. Il a fait glissé son boxer sous ses fesses en jetant un coup d’oeil aux alentours, puis a glissé sa main dans mes cheveux.

  • Ummh… quel beau spécimen vous me présentez là, Mr Dracula.

  • Il me tarde que vous le suciez, Mme Squelette. Prenez-le dans votre bouche et sucez-le ou bien je boirai jusqu’à la moelle qui coule dans vos os. »

Intérieurement, le voir endosser ce rôle m’a fait rire mais, effort faisant, je réussis à m’émoustiller de la situation. L’intimité était le lieu idéal pour refouler nos instincts un peu idiots. J’étais d’accord pour jouer un peu sans pour autant me sentir complètement cruche.

Ç’aurait été mentir de dire que je n’avais pas été excitée par son petit air autoritaire mignon. J’ai pris dans ma main son sexe pour le faire glisser sur le bord de mes lèvres. L’humidité de son gland s’est reportée sur elles. Il avait fermé les yeux et frémissait d’excitation. J’ai laissé ma langue se balader sur son gland, puis l’ouverture de mes lèvres lui permit de se glisser dans la chaleur et l’humidité de ma bouche. Je sentais sa main toujours dans mes cheveux, impatiente que je le prenne en entier. Je l’entendais gémir. Je suis parfois un peu sévère avec les vices, mais je ne suis pas prude pour autant et sentir son sexe dur, proéminent et en plus de cela, humide, dans ma bouche me fit gigoter sur mon siège.

Enthousiasmée par son excitation à lui, je ne l’ai pas laissé attendre plus longtemps et j’ai fait glisser sur mes lèvres l’organe de son plaisir. Son gland pénétrait dans le fond de ma gorge et j’en ressentais une satisfaction étrange. Une gourmandise exquise qui s’emparait de moi. Je réitérais l’expérience tandis que la main de Flo se raffermissait, empoignait à présent mes cheveux pour accompagner mon mouvement. Nous allions de plus en plus vite, les grognements qu’il poussait étaient inhabituellement gutturaux, mais très excitants, lui qui était parfois si gauche dans la vie de tous les jours. Je le sentais venir avec l’assurance de quelqu’un qui n’a rien à redevoir à personne. Il maîtrisait les mouvements sans même me demander mon avis alors qu’il lui arrivait parfois de se fondre en excuses pour avoir cuisiné un plat que je n’aimais pas. Je le surpris à oublier le respect toujours trop révérencieux qu’il me vouait au lit et dans la vie de tous les jours. Ma bouche prisonnière de son sexe, ma salive dégoulinant, l’entendre gronder, je compris que rien n’aurait pu l’empêcher de jouir dans ma bouche.

Je commençais à douter qu’il se retire avant de jouir même en sachant que son goût m’écoeure. J’ai levé les yeux vers lui pour protester mais il maintenait les siens fermés. Je lui ai pincé la cuisse et il a lâché sa prise, mais ne daignait toujours pas me regarder. J’ai donc enfin eut le loisir de ralentir le mouvement. Je renfermais toujours son gland au plus profond de ma gorge alors qu’il passait délicatement sa main dans mes cheveux comme si j’avais été un petit animal que l’on a sur ses genoux. J’avais besoin de reprendre un peu mon souffle alors j’ai pris son sexe humide dans ma paume. Il a prit le relais. il s’amusait à faire taper sa verge contre mon visage déjà plein de salive, qu’il s’amusait à étaler. Ces gestes étaient v i o l ents, inhabituels mais, je ne me croirais jamais, je me suis sentie plus excitée par cela que par la fellation très classique que j’avais l’habitude de lui donner. Cette posture dominante qu’il prenait faisait naître en moi un sentiment de fierté et gonflait mon orgueil. Cet homme-là est le mien, regardez comme il maîtrise le sujet, comme il est fort et comme il est digne. Une sorte de satisfaction vaniteuse qui me faisait sentir servile… si ce n’est dans la vie de tous les jours, dans cette voiture, sur un parking, assujetties à cette basse besogne.

  • Vous êtes très belle, Madame Squelette… Et très cochonne ce soir, regardez-moi ça… vous vous en êtes mis plein sur le visage.

En entendant sa voix, je suis soudain redescendue sur terre. Le désir est toujours très instable et je me suis sentie un peu bête devant cet homme, qui, quand même, portait des charentaises en rentrant du travail le soir ! Il était rare que nous soyons dans ces rapports de soumission et déjà… je m’épuisais à essayer d’analyser les sentiments que j’avais éprouvés un peu plus tôt.

Il était déjà arrivé que je réclame à Flo un peu plus d’assurance au lit comme dans la vie de tous les jours, mais j’avais compris avec le temps qu’il n’était pas un homme dominant. Son costume l’avait sans doute enhardi, quant à moi je pouvais tirer la conclusion que j’avais en moi, un désir certain de soumission. Je n’étais pas vraiment sure d’en vouloir. Je me disais que j’aurais préféré me contenter d'une vie sexuelle un peu plan-plan que de prendre le risque de tomber dans la décadence.? Des frissons de nervosité me parcourait le corps de temps à autre. J’étais ailleurs et Jo commençait à être impatient. Il mit devant ma bouche son sexe luisant.

Je le faisais attendre en léchant ce qui se présentait à moi. C’est alors que, sans aucune hésitation, sa caresse sur mes cheveux s’est refermée, comme l’expression capricieuse de sa frustration. Sans prévenir, il m’a f o r c é à le prendre. De surprise, mes yeux se sont ouverts en grand et je n’ai pu faire autrement que de continuer les va et vient imposé par Flo. Ce qui m’a le plus déstabilisée était le caractère inconnu de ce comportement. La cadence s’intensifia au fur et à mesure par le mouvement régulier de ses hanches vers le haut et j’avais du mal à respirer. Il a rehaussé son bassin en prenant appui sur l’appui-tête avec son coude. Une part tout aussi inconnue chez moi s’est sentie très excitée par la f o r c e de son désir. S’éveillait dans un coin sombre l’excitation de se sentir à la merci de sa main et celle de consentir, de se sentir prête à cette décadence.

Il s’arrêta au fond de ma gorge et j’ai sentis qu’il allait venir. Peu enchantée par le goût qui s’en suivrait, j’ai relevé les yeux à ce moment. Mais dans un dernier tremblement, son sperme a giclé et s’est répandu à l’intérieur de ma bouche alors qu’un son grondant sortait entre ses dents serrées par la tension qui lui parcourait le corps .

Je crois que mon visage s’est crispé de dégoût. C’était effrayant comme Flo avait changé d’attitude. Au même moment, alertée par un mouvement dans mon champ de vision, j’ai eu l’impression épouvantable d’être observée. À travers la fenêtre conducteur, alors qu’une seconde giclée de sperme venait inonder mes joues, la silhouette translucide et rieuse d’un homme au visage sale et ens a n g lanté a surgi devant moi.


Il a surgi aussi subrepticement qu’il est parti. J’ai pu apercevoir un visage émacié aux yeux vides, et des dents découvertes en un sourire pervers. Aucun mot ne peut expliquer ma terreur. Je me suis redressée instantanément, encore essoufflée. J’ai levé les yeux vers Flo, qui paraissait sombrer dans l’extase. L’horreur montait en moi et j’étais tétanisée. J’avais déjà oublié le goût amer et l’impression que ni moi ni Flo n'étions dans un état normal. J’ai quand même cherché son regard par habitude et me raccrocher à quelque chose de familier mais quand il leva les paupières, une lueur inconnue en leur fond attisa mon sentiment de danger imminent. C’était un étranger. Son sourire de travers n’était pas son sourire franc de d’habitude. Son regard perçant n’était plus celui, rêveur, de mon amant. C’est à ce moment que j’ai fuit.

Prise de panique, j’ai couru dans le noir. Tout autour de moi paraissait s’effondrer. J’ai à peine eu le temps de faire quelques pas que j’ai trébuché sur une pierre, le visage face contre le sol et une vilaine entaille qui chauffait en travers de ma joue. La terre collait sur ma joue et j’ai compris que la giclée de sperme y était encore. J’ai tenté de me relever mais quelque chose m’a agrippé la cheville, puis les épaules. Je me débattais mais sans succès. Autour de moi, ça criait et… ça riait aussi. Un rire surplombait tous les autres, un rire rauque qui ne voulait pas s’arrêter, il paraissait tourner autour de moi sans fin, me donnant le tournis et me clouant au sol. J’ai eu froid, j’ai eu mal, j’ai eu envie de vomir, puis plus rien. Le tournis a disparu progressivement, et le rire que j’avais entendu était plus réel et plus lointain, à quelques voitures de là.

Comme une proie sans f o r c e , je me suis abandonnée dans des bras inconnus. Flo. Juste Flo. Son regard perdu, sa tristesse, dans ses yeux je lisais sa propre panique. Il a crié :

  • ISA ! JE SUIS DESOLÉ ! JE NE SAIS PAS CE QUI M’A PRIS ! Je te promets… je ne le referai plus jamais… C’est promis Isa… ISA ?

  • Je ne sais pas ce qu’il voulait… Je l’ai vu. Il me regardait…

  • MAIS QUI ?

  • L’homme ! Il était là ! Il me regardait en riant, je l’ai vu, je te le jure !

  • Isa… Je n’ai vu personne d’autre à part quelques invités déguisés. Tu délires, tu dois avoir de la fièvre.

Je ne remettais plus aucun élément à sa place. J’étais terrorisée. Cependant, retrouver les bras et les yeux réconfortants de Flo me calmait petit à petit. Me poussait à rationaliser. J’avais aperçu quelque chose, qui n’était pas ce que j’avais cru. Mon cerveau avait fait un amalgame entre mon état d’angoisse qui avait surgit sur la route, peut-être de la fièvre, et sans doute un invité un peu voyeur. La peur est hallucinogène, elle l’a toujours été. Je réussissais progressivement à m’en convaincre, tout en retrouvant le souffle qui m’avait fait défaut. Pourtant, le visage ens a n g lanté du revenant m’était apparu si clairement. C’était une soirée déguisée, quoi de plus normal qu’un revenant traînant sur le parking ? Flo en était venu à cette même conclusion :

  • Ça peut être quelqu’un de la fête, Isa, calme toi maintenant. Tu viens de parfaire ton déguisement avec cette balafre au milieu de la joue. Tu es pleine de s a n g et je ne t’ai jamais vu aussi pâle. Il a ajouté avec douceur… Écoute pour tout à l’heure… tu sais… quand j’ai appuyé sur ta tête avec ma main… Je suis désolé. J’ai eu envie puis je me suis rappelé que tu me reprochais d’être trop soumis et du coup, je me suis un peu laissé…

  • STOP ! Ça n’a plus aucune importance ! Aide-moi à me relever. Je ne vais pas bien, je dois être un peu malade…

  • Reste dans la voiture si tu veux… Je vais expliquer à Lola que tu ne te sens pas bien et nous rentrerons.

  • Non, non, ça va beaucoup mieux, lui ai-je répondu faussement en me relevant, la tête prête à exploser.

Il était impossible d’oublier si vite la peur qui m’avait saisie, mais il m’aurait été inconcevable de rester seule quelque part dans mon état. L’homme que j’avais vu était réel dans mon esprit et une minute passée à l’écart des festivités me le rappellerait. J’avais peur et ce Flo là m’aidait à me sentir mieux… tant qu’il n’avait pas cette lueur étrangère au fond des yeux. Il m’était impossible de suspecter quelqu’un d’aussi proche de moi, car si je le faisais s’en était fini de ma santé mentale. Il était en vérité bien plus facile de mettre ces apparitions et mauvais pressentiments sur le compte de la fatigue ou d’une fièvre. Je me rends pourtant bien compte aujourd’hui qu’il aurait fallut faire demi-tour immédiatement. J’aurais dû comprendre qu’autre chose que Flo me poussait dans les bras de l’horreur. Que son esprit si facilement dominé l’avait été par une chose aux envies perverses et aux désirs cruels.

L’air lui-même suspicieux, Il m’a soutenu jusqu’à ce que je tienne correctement sur mes pieds, dépoussiéré consciencieusement mon déguisement puis conduit jusqu’à la voiture. Tout était juste… normal.

  • Tu reprends des couleurs ma chérie.

  • Oui… je crois que je me sens mieux, allons-y, lui dis-je pour le rassurer et en finir le plus rapidement possible.

  • Viens par ici.

Il a mis sur ma tête la cagoule finale pour mon déguisement après avoir épongé le s a n g et le sperme d’un mouchoir qui traînait dans la voiture, en dégageant soigneusement mes cheveux dans mon col. Il en a profité pour faire glisser son doigt dans mon cou et je me suis dégagée immédiatement. Hésitante et encore un peu tremblante, je lui ai demandé :

  • Comment est-ce que tu me trouves ?

  • Magnifiquement phosphorescente !

Puis il a déposé un baisé à l’endroit où aurait dû se situer mes lèvres, m’a prise dans ses bras et m’a glissé à l’oreille.

  • Mme Squelette, j’ai quand même trouvé ce petit moment coquin tout à fait exquis.

N’en parlons plus, Flo… lui dis-je d’un ton autoritaire et pleine de ressentiment sur son comportement. Je lui en voulais de cette attitude dominatrice à présent. C’était plus facile de lui en vouloir à lui qu’à moi. Je crois qu’au fond, j’étais suffisamment clairvoyante pour comprendre que je ne l’avais pas repoussée, que j’avais été au bord de la jouissance une fraction de seconde. Ma bride tenait bon pourtant et ma colère envers lui était brûlante, malgré un entrejambe gonflé et humide.

Amama Bubletic

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